Afin de vous faire partager notre week-end à l’île d’Yeu, qui a eu lieu les 25 et 26 mai, je me permets de vous envoyer ce compte rendu où vous pourrez, j’espère, avoir plus de nuances et d’informations afin de soutenir nos pêcheurs. Cette rencontre au sein de leur milieu, nous a été fondamentale, à nous les coordinateurs poissons des Amap du 49, afin d’approfondir le lien avec les pêcheurs.
Après plusieurs mois et réunions avec les Amap du 44 et Bruno Orsonneau (pêcheur de la GIE de l’île d’Yeu), nous avons pu introduire le poisson dans nos AMAP et participer à l’organisation de ce week-end.
Samedi 25 mai
On a commencé dès 9h pour une journée où l’ordre du jour était bien rythmé et dense, nous ne pouvions pas tout approfondir.
Y étaient présents les représentants de chaque Amap du 44, les 5 pêcheurs, le mareyeur, le maire de l’île, et bien sûr les représentants du 49 (au total 11).
1er point abordé : Historique
– fin 2009 : émergence du projet en Loire Atlantique
– février 2010 : élaboration de la charte, organisation de la logistique
– mai/juin 2010 : 1er essai aux alentours de Nantes
– de janvier 2011 à juin 2011 : 7 lieux de distribution
– 2013/2014 : augmentation progressive pour arriver à 14 lieux de distribution
– avril/mai 2013 : premiers essais dans le 49
Cela fait donc 3 ans que les Amap poisson fonctionnent dans le 44.
En 2013, la GIE fait l’achat d’un camion pour le transport du poisson sur les lieux de distribution de la Loire Atlantique. Un deuxième achat sera peut être évoqué en fonction de l’intérêt du 49 pour les poissons.
2ème point : La Charte
Je vous renvoie à la charte qui vous avait été transmise, nous y avons repris les objectifs qui y sont abordés.
A cette occasion, une commission a été conçue afin de la retravailler.
3ème temps : Processus/Contrôle
– Discussion sur les règles d’hygiène à respecter et les contrôles à mettre en place.
Le poisson, comme vous l’avez vu, arrive chez nous dans des boîtes en polystyrène avec de la glace par le biais d’un camion frigorifique.
Donc en amont, le poisson est pêché au maximum dans les 48h, puis il arrive à la criée où il est dispatché dans les colis en fonction du nombre nécessaire. Puis, il part sur le continent et reste au port de Fromentine en chambre froide jusqu’à réception du livreur ou pêcheur lui même, qui l’achemine sur nos lieux de distribution.
La température reste aux alentours de 2°c.
Pour cela un contrôle va être mis en place avec enregistrement sur papier.
Une 2ème commission de travail à laquelle je vais participer, va être mise en place par les Nantais.
Il nous reste la DDPP du Maine et Loire à contacter pour les informer et s’assurer que tout est en règle pour eux ( pas de souci à l’horizon les Nantais sont déjà passés par là).
– – L’emballage des poissons dans les boîtes polystyrène : pas de possibilité de recycler, d’un point de vue hygiène ça n’irait pas. D’autres moyens ont été abordés mais ce n’est pas si simple que ça !!!
4ème moment : Visite de la criée
Présenté par Yannick, lui même, le mareyeur. Elle se situe sur le port de Port-Joinville.
Le mareyeur est la personne qui achète le poisson pour la GIE … donc pour nous.
Le prix est établi à l’avance pour nous et c’est pour cela qu’il reste fixe.
Pause déjeuner et convivialité
Retour vers 14h : Bonnes Pratiques et Rôle des coordinateurs
Donc là c’est à moi et aux autres tuteurs de faire en sorte que tout se passe bien, mais c’est aussi à vous d’être responsables dans votre démarche.
Je vous rappelle que le calendrier est défini en fonction des marées, c’est pour cela que vous n’aurez pas toute les dates pour l’année. Le prix des colis sera rediscuté par les pêcheurs chaque année.
Je tâcherai après chaque livraison de vous retransmettre par mail le contenu des colis.
Nous essaierons d’organiser un temps avec le pêcheur hors distribution, pour que vous soyez plus près de lui.
Nous ferons sans doute un sondage pour que nous puissions nous améliorer et nous satisfaire de certains points.
Communication, lien avec les pêcheurs et points divers :
Ce moment nous a permis d’aborder les difficultés rencontrées par les pêcheurs depuis un certain nombre d’années (avec le requin marteau, le thon, les Espagnols…).
Nous avons vraiment pris conscience des difficultés auxquelles ils doivent faire en plus de la pénibilité de leur travail.
Nous sommes réellement dans les mêmes problématiques que celles auxquelles nos producteurs font face quotidiennement.
Je reprends une parole d’Eric « nous avons vraiment l’impression d’avancer positivement et efficacement avec les Amap »
Nous avons suggéré qu’ils fassent partager leur métier par le biais d’écrits, mais ils partent déjà 200 jours en mer, donc ils vont faire de leur mieux.
Les femmes des pêcheurs sont aussi souvent mises à contribution…pour coudre les cordes sur les filets.
Dimanche 26 mai
Fête de la mer : hommage aux marins de l’île morts en mer
La date correspond aux grandes marées de mai.
Ce moment nous a permis de monter à bord du Petit Gaël et d’aller en mer.
Beaucoup de moments très forts, en effet tous les bateaux de l’île se regroupent en mer afin d’y jeter des fleurs en hommage aux marins disparus ou morts en mer. Seules les familles des marins et les amis sont présents. Les touristes n’y sont pas conviés contrairement aux habituelles fêtes de la mer qui ont lieu en août dans les autres ports de France.
Ce ne sont pas nos pêcheurs mais c’est le même travail.