rondLes Fermes AMAP’orte

Lettre d’information

Janvier 2018

Campagne d’adhésion 2018

La campagne pour le renouvellement des adhésions 2018 se tiendra tout au long du mois de janvier.

Cette année, l’adhésion annuelle demeurera identique et s’établira de nouveau à 6 €.

Merci donc de passer au stand « accueil » un des jeudis du mois de janvier afin de vous acquitter de votre cotisation indispensable pour pouvoir souscrire vos contrats.

Pour information, nous vous rappelons que l’adhésion permet de contribuer au bon fonctionnement de l’association (assurance ; site internet ; projet inter amap comme le week-end des pêcheurs ; Amap café…)

Quelques nouvelles du verger St Jean de la famille Grilleau

 

E.A.R.L. La Bardouillière  Guy et Baptiste Grilleau à Saint Rémy la Varenne

– Le tuteur de l’AMAP (Jacques) : Bonjour Guy ! La cueillette a débuté le 21.08, comment se présente-t-elle ?

-Guy : en qualité et en quantité, comme l’an passé. Bonne et avec 3 semaines d’avance !

– T : tu m’as parlé de gel au printemps. Comment s’est passée la saison ?

– G : compliquée, mais avec d’heureux rebondissements. On a commencé avec un printemps généreux, une belle floraison et déjà 15 jours d’avance constatés. Puis en avril des gelées sur le verger. Dégâts évalués à 30%. On ne s’y attendait pas car les bords de Loire sont rarement gélifs.

-T : Et les fortes chaleurs de juin ?

-G : La Loire étant basse, on craignait de ne plus pouvoir arroser les vergers. Heureusement pour nous, il n’y a pas eu d’interdiction à ce moment-là. Malgré tout, on a anticipé sur l’éclaircissage des fruits, veillant à ne pas trop charger les arbres car on craignait une sécheresse. La pluviométrie de juillet-août avec 120-130mm d’eau nous a sauvés.

 

 

-T : Parle-nous de ton verger !

-G : Nous avons aujourd’hui 14 ha de pommiers avec 24 variétés de pommes !

-T : pourquoi autant de variétés ?

-G : Ces variétés racontent l’histoire du verger depuis sa création. Quelques variétés viennent du conventionnel (Gala, Golden etc…), d’autres variétés viennent de la conversion bio il y a 10 ans, et les autres sont arrivées depuis. La multiplicité des variétés a permis cette année de limiter les dégâts dûs au gel.

-T : Il y a aussi les poires ?

-G : Nous avons 2,5ha de poires avec 3 variétés (Conférence, Angélys, Beurré Super fin). Et pour l’an prochain, si tout va bien, il y aura pour les Amapiens des kiwis et des prunes. Nous avons actuellement 0.7ha de kiwis et 0.3ha de pruniers. On souhaiterait développer un peu plus les fruits à noyaux !

-T : Tu as parlé de ta conversion bio il y a 10 ans ; qu’est-ce qui t’a orienté vers ce choix ?

-G : L’agriculture conventionnelle, c’est beaucoup d’investissements pour produire plus avec de petits prix. Quand le marché déprime, financièrement ça devient compliqué. Plus on demande à la plante de produire, plus elle devient fragile et les traitements deviennent lourds à gérer, compte-tenu des risques encourus. Très tôt, j’ai été sensibilisé à réduire, voire à faire l’impasse sur certains insecticides (ex. lutte contre l’araignée rouge). Si parfois j’ai dû essuyer quelques revers, ceux-ci n’entamèrent pas ma conviction d’aller vers des pratiques plus respectueuses et d’entrer dans le monde de la bio. Il y a toujours des ponts possibles pour les convaincus.

-T : La commercialisation des pommes et des poires bio a débuté il y a 10 ans avec les Côteaux Nantais, où en est-elle aujourd’hui ?

-G : Beaucoup de choses ont bougé : la vente sur place avec un nouveau local. Il y a un réel développement. Depuis 10 ans, les AMAP ont pris leur envol et on travaille beaucoup avec elles.

-T : Que représente la vente directe dans le chiffre d’affaires ?

-G : aujourd’hui, en prenant en compte la vente à la ferme, les AMAP et quelques magasins, on arrive aux 2/3 du chiffre d’affaires pour 1/3 du volume produit.

-T : En 2016 j’ai vu l’achèvement du local de ventes ; c’est une belle réalisation…

-G : Nous voulions un bâtiment isolé pour permettre de meilleures conditions à la vente des fruits. Le toit est végétalisé et les murs sont en terre-paille-ciment. A l’intérieur il y a une ambiance de cave. Nous vendons également d’autres produits locaux. Un réel succès ce local !

-T : Tu disais qu’en volume vous passiez 1/3 en vente directe, les 2/3 restants allant au grossiste Les Côteaux Nantais. Comment faites-vous pour gérer tous ces stocks ? Tu me parlais de 450 tonnes de pommes en 2016 ?

-G : Nous avons ce que nous appelons une fruitière. C’est un grand bâtiment sous lequel nous avons des frigos dans lesquels nous pouvons stocker toute la récolte.

 

-T : Vous avez votre fruitière, vous venez d’investir dans un local de vente et dernièrement, j’ai vu la construction d’une bergerie. Qu’est-ce-que les moutons ont à voir au sein du verger ?

-G : En effet nous avons construit une bergerie de 100 places. Actuellement 60 mères brebis pâturent l’hiver dans le verger. Il s’agit d’une race qui a l’avantage d’épargner les écorces des arbres du fait de sa dentition. Nous avons également pour les nourrir 20ha de prairies en bord de Loire. Les agneaux sont engraissés et écoulés sur place au magasin.

-T : Et maintenant, si on parlait des hommes ?

 

-G : Depuis l’arrivée de Baptiste, mon fils, nous travaillons en co-gérance.  Baptiste -30 ans- est installé depuis 3 ans. Nous avons 2 salariés à plein temps. Simon gère l’activité du magasin. Il est de passage sur la ferme qu’il quittera bientôt pour s’installer en Touraine. Grégoire accompagne Baptiste dans les travaux du verger et se positionne de mieux en mieux au sein de la ferme pour de nouvelles responsabilités. Dans les temps forts de l’activité (cueillette) nous comptons jusqu’à 16 saisonniers.

-T : Comment sens-tu l’avenir de la ferme ?

-G : Je suis serein. En ce qui me concerne, et compte-tenu de mon âge –j’ai 62ans- je vais petit à petit m’effacer. J’ai une grande confiance en Baptiste. Aujourd’hui nous possédons un bel outil de travail. Les investissements sont faits. Nous sommes sur une niche économique en plein développement. Les projets ne manquent pas et tout reste ouvert : réduire la voilure pour moins dépendre du grossiste, trouver un nouvel associé ou pas ? Tout est possible…

Merci Guy, merci Baptiste et bon vent au verger Saint Jean !

Hiver 2017-2018

Sylvie, ton miel est précieux !

 

Vous en étiez persuadés. Il est toujours bon de resituer la particularité des produits en Amap dans le contexte de la consommation générale.

La vision idyllique du miel en prend un coup après  » l’enquête sur le nouvel or jaune » de deux journalistes, F.Roche et B. Mathieu. (Voici un extrait de l’article de Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective)

« Aujourd’hui, la ruche est mondialisée, installée au cœur d’un village planétaire. Le produit « terroir » est devenu une « commodité » agricole qui s’échange sur les marchés internationaux dans des barils en métal de 300 kg. La Chine est devenue le premier producteur (500 000 t, doublement en quinze ans), ce qui lui permet de casser les prix. Suivent l’Union européenne (260 000 t), la Turquie, l’Argentine, l’Ukraine, la Russie, l’Inde, le Mexique, les États-Unis et l’Éthiopie. Le port de Hambourg est un des centres névralgiques de ce négoce. En France, en 2014, le miel est à 73 % distribué par des circuits longs, à commencer par les grandes surfaces (56 %), et sur les 40 000 t consommées, un quart seulement est produit chez nous. Plus étonnant encore, sur les 9 550 t écoulées en vente directe, près de la moitié est constituée de miels importés…

Mais les chiffres réservent d’autres surprises. Ainsi, les exportations de miel asiatique (Chine, Vietnam, Thaïlande, Inde) ont augmenté de 200 % entre 2007 et 2015, avec seulement 13 % de ruches supplémentaires ! À l’échelle mondiale, des contradictions similaires apparaissent, avec 1,9 million de tonnes produites en 2015, à savoir une progression de 60 % en quinze ans, pour un nombre de ruches croissant bien plus lentement.

Comment expliquer ces décalages ? À l’évidence, tous les miels ne sont pas du miel, qu’ils soient édulcorés par incorporation de sucre ou d’eau, chauffés à des températures excessives pour rester liquides, ou élaborés par synthèse de glucose et de fructose avec ajouts de colorants, additifs et pollens. Les auteurs insistent sur la multiplication des circuits commerciaux opaques, sur les nombreuses tromperies sur l’origine et la nature des produits, d’autant plus aisées que la traçabilité est, en la matière, difficile. En 2013, une enquête de la DGCCRF sur 138 miels « premier prix » a montré que 69 seulement étaient conformes à la réglementation. Mais il serait faux de croire que la globalisation des échanges est seule responsable : elle n’a fait qu’étendre et perfectionner des fraudes vieilles comme le monde. »

Alors Sylvie, continue de nous faire profiter de ton miel précieux.

JF Haulon

Des nouvelles d’Aliméa, coopérative des fruits corses

 

Bonjour à tous,

Cette année a été très particulière pour ALIMEA. Comme nous vous l’avons annoncé dans la précédente lettre, nous avons à présent fini la campagne clémentine. Malheureusement, nous n’avons pas eu assez de production pour espérer tenir jusqu’à noël.

C’est dans ce cadre que nous avons dû anticiper toutes les palettes. Nous nous sommes arrangés, comme nous avons pu, avec chaque référent. Pour certaines AMAP, le départ des deux palettes de clémentines en même temps était nécessaire.

Nous sommes conscients que pour certaines personnes cela fait beaucoup de fruits à recevoir d’un coup, on nous a énormément parlé de problème de stockage surtout pour les personnes habitant en appartement. Nous aurions bien souhaité espacer les livraisons comme il était convenu mais nous n’aurions pas pu vous servir. Et c’est peu dire, au vu de la faible production de clémentine et en accord avec les référents nous avons dû compléter des palettes avec des kiwis.

Pour les AMAP recevant des kiwis et souhaitant les faire mûrir rapidement, vous pouvez les mettre avec des pommes et/ou poires (je pense que maintenant tout le monde connaît l’astuce). Si les fruits restent toujours durs, vous pouvez les passer au frigo quelques jours puis les sortir, les conserver à température ambiante ou avec des pommes. Le froid accélère le processus de mûrissement.

La période entre les clémentines et oranges risque d’être plus longue que d’habitude cette année.

Nous avons pris des nouvelles de nos autres producteurs. Angela Mol et Alain Suavet, producteurs de kumquat, ont beaucoup perdu de leur production, chez l’un comme chez l’autre beaucoup de leurs fruits sont tombés de manière inexpliquée. David Ceccoli et Marie-Claire Johnston, producteurs d’avocats, nous annoncent également une petite récolte. Ils ont également perdu des fruits mais à cause du vent.

C’est une année difficile pour la coopérative, nous essayons de faire au mieux pour que tout le monde soit satisfait. Nous espérons que vous serez compréhensifs à notre égard.

Nous vous souhaitons à tous et à toutes de bonnes fêtes de fin d’année.

Bon natale è Pace Salute a tutti !

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Les présidents et l’ensemble des membres du Conseil d’Administration des fermes AMAP’orte vous souhaitent à tous et toutes, producteurs, tuteurs et consom’acteurs,

 

UNE BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2018 !