REGARDS SUR LES AMAPS
Lors de leur séjour en Anjou, les Vuillon ont visité plusieurs AMAPs et ont souhaité reprendre, lors de cette soirée, les fondamentaux car ils ont pu voir des points à améliorer.

Ils insistent sur le travail répétitif mais indispensable de sensibilisation notamment à travers la présentation des principes de l’AMAP auprès des nouveaux adhérents. Il faut donner du sens à cet acte, qui ne doit pas rester un acte d’achat. Il faut faire passer le message que l’on ne s’engage pas pour un panier mais pour une récolte, une production.

Les ateliers et les animations (chantier récolte, désherbage…) poursuivent ses objectifs pédagogiques.
D’ailleurs, l’inspection du travail semble avoir admis que la participation des amapiens ne relevait pas du travail dissimulé !

Les supports indispensables :
– la plaquette
– les contrats
– la liste des adhérents
– la feuille d’émargement
– la feuille présentant le rôle du tuteur.

La question du prix est la question centrale dans une AMAP. Les exploitations étant toutes différentes, cela n’a pas de sens d’harmoniser les prix d’une AMAP à l’autre. A un prix donné, une exploitation va vivre alors que l’autre va faire faillite. Chaque producteur doit calculer ses prix en fonction de ses coûts.

Le juste prix est :
Le coût de production + rémunération + charges etc
Nombres de contrats

En deçà de ce prix, le producteur n’existe plus ! Seul ce calcul prend en compte la garantie de rémunération du travail.
L’AMAP ne fait aucune référence au coût du marché.
Aujourd’hui, rares sont les paniers de légumes à moins de 19€.

Dans la performance économique du concept, entre en compte le fait que l’on ne jette plus rien.

En fin de contrat, il faut se poser la question : notre paysan a-t-il eu de quoi vivre ?
Cette approche n’est évidente pour personne et certainement pas pour le paysan habitué à la logique du marché. Il faut donc aller vers lui et l’aider dans cette approche.

Si le paysan n’a pas atteint la rentabilité, l’AMAP doit l’aider ! Le prix est la condition du maintien de l’agriculture paysanne.

Ils ont mis en place une fiche signalétique de viabilité et ils insistent sur l’entraide entre producteurs.
Les producteurs doivent absolument prendre le temps de se rencontrer. Un paysan désigné référent doit impérativement aider à l’installation des jeunes agriculteurs. Le réseau Inter-Amap offre cette ressource. Le parrainage est le système le plus efficace.

Pour eux, l’association loi 1901 ne correspond pas à leur vision du partenariat entre consommateurs et producteurs. Les producteurs doivent être présents à toutes les réunions. La communication des producteurs est la base de la bonne marche d’une AMAP.

BILAN DE L’AMAP DES OLIVADES :

3 AMAPs mais 1 producteur unique (maraîchage) avec 3 groupes de consommateurs différents.

Ils ont mis en place une feuille de permanence : les adhérents assurent par roulement l’accueil et le suivi de la feuille d’émargement.

Le producteur transmet tous les ans sont plannings de production suite aux échanges avec les amapiens.

Seulement 12% des premiers amapiens sont encore dans l’AMAP aujourd’hui. Ils n’ont plus de liste d’attente et les engagements ont légèrement diminués.

Bilan positif pour la santé, gain social et environnemental.

PARTENARIATS
Les Vuillon propose 2 autres partenariats dans la lignée de la coopération avec ALIMEA :
– partenariat avec les pêcheurs de l’Ile d’Yeu : 20% de la pêche 2010 a été consommé par les AMAPs nantaises. Pourquoi pas l’étendre aux Pays de la Loire ?
– Riz Bio de Camargue : 20 producteurs qui ont du mal à survivre (200 en conventionnelle). Travail en cours.

Ils proposent également aux AMAPs angevines de promouvoir la mise en place d’une ceinture verte autour d’Angers à l’instar de la ceinture verte qui se met en place à BAMAKO, ville jumelée avec Angers.