La rentrée passée, voici des infos reprenant l’activité des 12 derniers mois, ainsi que l’actualité.

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Sans vous rappeler la météo depuis un an, il est bon de savoir qu’elle a eu un impact sur les rendements des cultures récoltées cet été. En effet, l’implantation en novembre 2012 du blé, de la féverole et des mélanges céréaliers s’est réalisée dans des conditions humides ; la période de croissance de ces cultures d’hiver et de semis du mais, tournesol et sarrasin au printemps ne l’était pas moins avec des températures pas assez élevées (et oui, la météo ne joue pas que sur le moral des troupes). Les conséquences ? Ce sont des parcelles plus envahies par les adventices (herbes non désirées dans la culture), cela malgré les outils de désherbage mécanique, des plantes qui végètent au moment de leur démarrage, bref des pertes de rendement allant pour les céréales de 10 à 20% ; seule la féverole a réussi à tirer profit de ces conditions.
Concernant les cochons, depuis fin 2012, j’ai diversifié et augmenté leur vente, en fournissant, à 3 reprises, les établissements scolaires de Montreuil Bellay (ce qui représente 10 porcs pour l’année). Fournir aux restaurants scolaires est différent de la vente directe : je fais découper les cochons dans un autre labo que le mien, les quantités et la diversité attendues ne sont pas les mêmes, mais les échanges et l’idée de circuit court en restauration collective sont intéressants et me plaisent. J’ai également distribué du cochon à l’amap de Longué, et commencé avec celle de Chouzé, ce qui peut représenter une 10ène de cochon par an. Depuis maintenant 2 ans, j’achète les porcelets de race Longué à d’autres agriculteurs bios (porcelets âgés d’environ 2 mois). Cela me libère du temps sur l’élevage, mais le changement d’élevage des animaux est une période plus délicate qui demande plus d’attention. De plus, il n’est pas toujours facile d’être approvisionné régulièrement en porcelets, et pour cet hiver, les porcs seront un peu moins gros. Pour l’alimentation, j’incorpore depuis cet été 5 à 10% de tourteaux de colza bio achetés à l’huilerie de Vernoil.
Du changement également dans l’alimentation des poulets, avec le remplacement de tourteaux de soja par le colza (plus local ; moins onéreux), mais l’expérience n’étant pas concluante (les poulets n’ont pas assez grossi), je vais remettre 5% de soja dans la ration en plus du colza. La prochaine livraison de poulet prévue fin octobre risque d’être décalée en raison du retard de croissance lié au changement d’alimentation et au fait que la bande ait été démarrée 10 jours en retard en raison de chaleurs trop élevées pour le transport des poussins en juillet. Je vous reconfirmerai la date avant la livraison du 31/10/13.
Nouveaux tarifs :
Depuis trois ans, il n’y a pas eu de changement de prix. Pour le prochain contrat, il y a une augmentation de tarif sur le porc (de 11€ à12€/kg) et le poulet (de 7.5€ à 8€/kg). Ma volonté étant de maîtriser le plus possible les coûts de productions, il y a néanmoins beaucoup de postes qui évoluent à la hausse : abattoir, transport, investissement dans un véhicule frigo, augmentation du temps de main d’œuvre extérieur, aliment complémentaire plus élevé ; fourniture labo (sacs sous vide…).
De plus, des rendements moins élevés ont également une influence sur le coût de production. Ce sont ces différents points qui entraînent une augmentation sur le prix final.
Travailler avec le vivant n’est pas toujours facile, mais très intéressant, enrichissant, demande de la patience et une remise en question régulière, le tout pour fournir des aliments de qualité à un prix équitable.
A bientôt, Jean Michel.